L’inspection du Mobilier national

L'inspection du Mobilier national

L'inspection du Mobilier national

Photo © Mobilier national, Thibaut Chapotot

Les missions des inspecteurs des collections au Mobilier national

Sous l’autorité du directeur des collections, les inspecteurs du Mobilier national contribuent à la conservation et à la gestion des œuvres de l’établissement. Ils veillent sur une collection d’environ 130 000 biens culturels comportant essentiellement des textiles (tapis et tapisseries issus pour la majorité des manufactures nationales des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie ; et textiles d’ameublement), des bronzes et meubles d’exception (allant de l’époque de Louis XIV jusqu’aux créations du design contemporain).

Le rôle d’inspecteur des collections constitue une spécificité propre au Mobilier national, profondément ancrée dans l’histoire de l’institution. Au XVIIIe siècle, il s’agissait d’inventorier, entretenir et suivre les mouvements des objets mobiliers appartenant à la Couronne. Avec la Révolution, puis sous les régimes successifs, cette fonction s’est adaptée, tout en conservant ses missions fondamentales : la préservation, le récolement et la mise à disposition du mobilier de l’État français. Aujourd’hui encore, chacun des neuf inspecteurs des collections perpétue cette tradition ; il gère un fonds selon sa spécialité, il suit et contrôle les conditions de conservation, les modalités de prêt ou de dépôt et les restaurations. Il procède au récolement des biens conservés en réserve et en dépôt. Il assure également la diffusion scientifique de ces collections via des recherches, publications, communications et organise des expositions en France et à l’étranger. Enfin, il contribue à l’enrichissement des collections par des acquisitions.

Les dépôts dans les administrations françaises :

Plus de 26 000 biens (bureaux, fauteuils, chaises, tables, tapis, tapisseries, luminaires, etc.) sont déposés dans 500 institutions en France et à l’étranger. Aux bénéficiaires de droit que sont l’Élysée, Matignon, les ministères, les grands corps de l’État et le réseau diplomatique à l’étranger s’ajoutent des musées ou châteaux-musées, ou encore des préfectures, juridictions ou institutions dont les demandes de dépôt sont soumises à l’accord préalable de la commission de contrôle du Mobilier national.

Le récolement des dépôts

Les mouvements de meubles entre le Mobilier national et les dépositaires sont quotidiens, ce qui exige un suivi rigoureux. Tous les dix ans, l’inspecteur procède sur place à un récolement : il recense et vérifie physiquement un à un les biens déposés et établit un constat d’état. Les adresses présidentielles et ministérielles, sujettes à d’importantes rotations de biens, sont récoler tous les cinq ans, permettant ainsi de les voir à chaque mandat présidentiel. Ces visites périodiques permettent également de donner des conseils en matière de conservation des biens aux institutions dépositaires, et d’identifier certains biens de valeur n’appartenant pas aux collections du Mobilier national. Ces biens peuvent alors être éventuellement inscrits sur les inventaires.

À l’issue de son inspection, l’inspecteur des collections rédige un rapport qu’il adresse au dépositaire et à la Commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art (CRDOA). Cette instance a été créée en 1997 pour garantir la bonne gestion et assurer la traçabilité des collections nationales déposées dans divers établissements.

Entre deux inspections, l’inspecteur veille au suivi des biens déposés via les états annuels, document listant les dépôts et leur état de conservation que le bénéficiaire doit lui adresser chaque année.

Procédure en cas de biens non localisés

Lorsque des biens déposés ne sont pas vus lors des inspections, ils sont activement recherchés par les dépositaires. Si les recherches restent vaines, une plainte peut être déposée et le bien est signalé à l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) qui l’inscrit sur la base de données des objets d’art volés en France, TREIMA.

Le dépôt de plainte est demandé pour les œuvres présentant un intérêt patrimonial et historique majeur. Dans le cas d’une disparition récente, un titre de perception peut être émis à l’encontre du dépositaire : il s’agit d’un document financier permettant le recouvrement d’une dette pour dédommager le Mobilier national. Celui-ci peut également proposer l’achat par le dépositaire d’une pièce équivalente qui sera ensuite portée sur ses inventaires.

Enfin, le Mobilier national ne procède à une radiation que si la destruction du bien est avérée et documentée.


Direction

Emmanuel PÉNICAUT, directeur des collections

Hélène CAVALIÉ, directrice adjointe


Service de l’inspection

Lucile MONTAGNE, inspectrice des collections, cheffe de service
Collections de design, de tapisseries et de tapis contemporains depuis 1960
En charge des dépôts dans les services et résidences présidentielles, et dans la région Hauts-de-France.
Contact : lucile.montagne@culture.gouv.fr

Emmanuelle FEDERSPIEL, inspectrice des collections, adjointe à la cheffe de service
Collection des cartons peints et œuvres sur toile
En charge des dépôts au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, et dans la région Normandie.
Contact : emmanuelle.federspiel@culture.gouv.fr

Arnaud DENIS, inspecteur des collections
Collections des tapisseries de 1870 à 1960
En charge des dépôts au ministère des Armées, au ministère de l’Éducation nationale et dans les régions PACA et Corse. Contact : arnaud.denis@culture.gouv.fr

Vincent LAMOURAUX, inspecteur des collections
Collections de mobilier jusqu’en 1815
En charge des dépôts au ministère de l’Intérieur, au ministère des Outre-mer et dans la région Centre-Val de Loire.
Contact : vincent.lamouraux@culture.gouv.fr

Antonin MACÉ DE LEPINAY, inspecteur des collections
Collections de tapis jusqu’en 1960
En charge des dépôts au ministère de la Culture, au ministère de la Justice et dans la région Nouvelle-Aquitaine.
Contact : antonin.mace-de-lepinay@culture.gouv.fr

Gérald REMY, inspecteur des collections
Collections de mobilier de 1900-1960, de céramiques et de sculptures
En charge des dépôts dans les services du Premier Ministre et dans la région Bourgogne – Franche Comté.
Contact : gerald.remy@culture.gouv.fr

Renaud SERRETTE, inspecteur des collections 
Collections de mobilier de 1815 à 1900
En charge des dépôts aux ministères sociaux, au ministère des Sports, au Sénat et dans les régions Bretagne et Pays-de-Loire.
Contact : renaud.serrette@culture.gouv.fr

Damien BRIL, inspecteur des collections
Collection des textiles d’ameublement, dentelles et mobilier escamotable
En charge des dépôts au ministère de l’Économie et des Finances, à la Cour des comptes, au Conseil d'État, au Conseil économique, social et environnemental et dans la région Auvergne–Rhône Alpes.
Contact : damien.bril@culture.gouv.fr

Camille MESTDAGH, inspectrice des collections
Collection des bronzes d’ameublement et lustrerie
En charge des dépôts au ministère de l’Agriculture, au ministère de la Transition écologique, à l’Assemblée nationale, à la Cour de cassation et dans la région Grand-Est.
Contact : camille.mestdagh@culture.gouv.fr


Régie des collections

Françoise CABIOC’H, responsable de la régie des collections
Contact : françoise.cabioch@culture.gouv.fr 


Régie des expositions

Clément HADO, responsable de la régie des expositions
Contact : clement.hado@culture.gouv.fr


En savoir plus

Le site de la Commission de récolement des dépôts d'œuvres d'art – CRDOA

Les rapports d'activité 1997-2014 de la CRDOA