Cartons peints Collections

Cartons peints

Montée sur châssis ou simplement roulée, composée d’environ 2.000 pièces, la collection de cartons peints fait depuis 2003 l’objet d’un long travail de conservation préventive

Cartons Peints Mobilier national

Jean Veber, La Belle au bois dormant, 1ère moitié du XXe siècle. Photo © Mobilier national

Depuis 2003, l’exceptionnelle collection de cartons peints fait l’objet d’un long travail de conservation préventive. Un fonds qui comprend des œuvres prestigieuses à grandeur d’exécution, ainsi que de petites maquettes et des modèles pour tapisseries d’ameublement.
Le Mobilier national conserve environ 2.000 cartons peints, la moitié montés sur châssis, l’autre moitié simplement roulés. Cette collection, très malmenée lors du bombardement de la manufacture de Beauvais en juin 1940, reste méconnue.

Collection Cartons peints Mobilier national
Collection Cartons peints Mobilier national
Collection Cartons peints Mobilier national
Collection Cartons peints Mobilier national
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Cartons Peints
Collection Cartons peints Mobilier national

Qu’entend-on tout d’abord par carton ? Il s’agit du modèle à grandeur d’exécution du tissage à effectuer. Œuvre originale ou travail d’atelier, il est peint sur toile. Il faut distinguer le carton des petites maquettes, ainsi que les modèles pour tapisseries d’ameublement des tableaux d’histoire.

Le carton a bénéficié des évolutions techniques du XXe siècle : l’agrandissement photographique de la maquette, revu et parfois corrigé par l’artiste et les projets obtenus désormais grâce à l’informatique.

Au XVIIe siècle, la demande devenant de plus en plus importante, un poste d’inspecteur fut créé par Jules Hardouin-Mansart (1646-1708). Un peintre devait « contrôler l’exécution des tapisseries […] diriger et surveiller les travaux des peintres chargés de fournir des modèles ». Ces derniers sont soit des spécialistes attachés à un maître soit des exécutants qui copient les modèles déjà existants.

L’activité des Gobelins au XIXe siècle est documentée par des œuvres de grande qualité : des petites maquettes d’Ehrmann, de J.P. Laurens, de Toudouze ; cartons d’une exécution si soignée qu’ils prennent le statut de tableau de chevalet par Vernet, Galland ou Rochegrosse, pour ne citer que quelques noms.

Le Mobilier national possède par ailleurs de nombreux cartons ou modèles liés au « meuble », terme désignant un programme d’ameublement avec tapis, fauteuils, paravents et écran de cheminée.

On peut retenir parmi les créateurs de ces différents cartons :

  • Au milieu du XVIIIe : Oudry et Boucher.
  • Avant 1789 : Le Prince, Huet, Lagrenée.
  • Dans la première moitié du XIXe siècle : Saint-Ange et Dubois notamment, pour le chantier des Tuileries.
  • Vers 1900 : Redon, Bracquemond.
  • Vers 1920 : Poiret, Vera, Capiello.