Bureau
matali crasset et l’ARC signent un mobilier de bureau raffiné et futuriste
Comme pour la plupart des meubles réalisés par l’ARC, les projets initiaux sont choisis par une commission composée d’artistes, de personnalités du monde de l’Art, de représentants du Mobilier national, et présidée par le directeur adjoint chargé des arts plastiques. Le projet de matali crasset est retenu en 2005 et commence en septembre 2006 avec l’étude des plans fournis par l’artiste. L’ARC réalise un premier mannequin de fabrication grandeur nature en contreplaqué et carton. En 2007 l’artiste vient voir ce mannequin et confirme son projet. Elle explique : "Au départ j’avais envisagé des couleurs un peu plus vives, le centre du bureau était un peu plus orange. Et puis, petit à petit, on est allé vers ces couleurs plus sobres parce que je pensais qu’il y avait besoin d’équilibrer le volume et le côté intime. C’est en voyant le mannequin que les couleurs plus douces se sont imposées. La forme s’exprimait déjà, on n’avait pas besoin d’en rajouter plus".
En 2008, la fabrication du prototype du bureau commence. Les matériaux choisis par l’artiste sont le cuir, l’aluminium et l’érable sycomore. Les panneaux en carton fort recouvert de cuir de vachette pleine fleur surpiqué ont été réalisés par un artisan indépendant et collés sur la structure en bois fabriquée par l’ARC. matali crasset est venue cinq ou six fois dans l’atelier pour suivre et valider les différentes étapes du projet. Très à l’écoute, elle sait exprimer ses attentes et guide les artisans de l’ARC dans la réalisation de son œuvre comprenant aussi une table et des chaises.
L’idée d’un bureau très modulaire, aux lignées tout à la fois élégantes et brutes, vient du souhait de l’artiste d’en élargir la fonction, « de proposer plusieurs attitudes, d’imaginer plus que l’idée classique d’une personne statique assise devant son bureau. Dans ce projet on peut utiliser le bureau à différentes places. Cela ouvre un peu les usages ». De haute facture, ce bureau invite à la convivialité et au partage. C’est une plateforme conçue pour l’activité et le mouvement, tous les éléments (rangements) sont à portée de main, rien n’est figé, le corps peut adopter différentes postures de travail. C’est une mise en forme propice à la concentration, la pensée, « symboliquement on est au creux de quelque chose, ce qui permet de se concentrer dans son travail » selon l’artiste.